samedi 23 juillet 2011

Breivik, le tueur d'Utoya


Voici la photo du tueur d'Utoya, 
 
Anders Behring Breivik, responsable également de l'explosion dans le centre d'OSLO le 22 Juillet 2011 (source : dailymail), Norvégien, 32 Ans, arrêté fort heureusement...
Autres photos du tueur appelé à rester dans l'histoire de la Norvège comme le plus grand tueur en série (source :
dailymail): 
Analyse  minute d'Anders B. BREIVIK le tueur norvégien.
Rien ne permet de comprendre psychologiquement le geste de ce beau garçon bien bâti, si ce n'est une composante féminine mal intégrée qui le fait douter de sa virilité et de sa puissance. L'ossature très solide, l'aérodynamisme du profil, la mandibule solide en font un homme bien inséré dans l'action et la réalisation. L'étage affectif montre un recul des fosses nasales,  un nez droit et bien projeté, d'une maturité tout à fait suffisante pour être bien inséré socialement. Il sait aller vers les autres, mais aussi apprécier la solitude.
Où sont les fragilités?
Le front est trop grand, montrant avec l'atonie des paupières supérieures un idéalisme qui l'entraine vers un monde parfait selon ses conceptions.
Les éléments féminins, dans la trop grande douceur de la bouche, joliment dessiné et celle des yeux (douceur du regard, paupière supérieure atone, finesse délicate des sourcils) peuvent être ce qui l'amène à douter de sa virilité, tant qu'il n'a pas appris à les utiliser dans une sensualité qui aime rencontrer la féminité, la différence.

 La dissymétrie de la mâchoire, son côté droit plus étroit, entraîne souvent chez les hommes jeunes une difficulté à comprendre et à établir leur sexualité. Est-ce ce doute qui l'entraîne à magnifier la brutalité virile, la pureté de la race, s'il a peur que les étrangers soient plus virils que lui? Ce qu'il a pris pour de l'impuissance et de la fragilité, une tendance homosexuelle qu'il ne pouvait admettre, auraient pu faire de lui un poète, ou un peintre délicat, si on l'avait aidé à comprendre et intégrer ces parties riches de sa personnalité. Cela ne vous rappelle rien, un autre peintre raté, Hitler?

mercredi 18 mai 2011

D'El Lute à Don Lute

D'El Lute à Don Lute
   Dix ans séparent les deux photos d'un des plus célèbres bandits espagnols. Dix ans et une très remarquable transformation. A gauche, vous avez "El Lute", analphabète, bandit de droit commun, condamné à mort ; à droite "Don Lute", avocat reçu dans la meilleure Société Madrilène, défenseur de ses anciens compagnons de détention et professeur de Faculté.
   L'évolution de ce visage est éloquente. Il nous faut chercher quelles ressources humaines l'ont permise, comment la Morphopsychologie nous l'explique dans son dynamisme et sa cohérence.

   Prenons pour commencer le jeune "desperado", pauvre voleur de poules, "quinqui" (minorité ethnique espagnole défavorisée), analphabète, que des conditions sociologiques et politiques inéluctables conduisent devant un tribunal militaire d'exception. (Nous sommes en 1970, le Gouvernement de Franco applique sa loi pour la répression du banditisme et du terrorisme, qui déferre tout grand délinquant devant un conseil de guerre).
   Nous remarquons d'abord le contraste entre le mouvement d'expansion du cadre de chaque étage, (mandibule puissante, pommettes larges, grand front bombé) et l'abritement des récepteurs (bouche fermement serrée, nez sec aux ailes collées, et yeux petits, rapprochés et enfoncés). Nous avons donc affaire à un rétracté-latéral sthénique de modelé rétracté-bossué, donc à un homme qui privilégie l'action, aux- exigences passionnelles électives, dont l'indépendance farouche s'allie à une volonté non moins pugnace.
   Analysons le visage de ce jeune rétracté-latéral, dynamique, provisoirement amaigri et fatigué, dont la tension est exceptionnelle, de façon plus détaillée.
   Si les trois étages semblent se valoir par leur volume, l'étage affectif est décisif de par l'importance de son élan. Il est dominant de par son expansion, ses pommettes à la fois larges et hautes, la projection tourmentée du nez, et il domine aussi par sa vulnérabilité, son tourment, la rétraction latéro-nasale et le serrage du nez, étranglant le libre exercice de cette abondante affectivité. Le modelé rétracté-bossué vient s'allier à l'expansion des pommettes pour donner une affectivité exigeante, passionnelle, de forts besoins qualitatifs que la forte rétraction latéro-nasale refoule hors du champ de conscience. De plus la rétraction qui atteint le nez, étroit, bossué, aquilin, aux ailes très fines mais collées empêche cette affectivité de s'épanouir dans le moment présent, il n'a pas la possibilité de vivre ses élans dans leur plénitude. Le double mouvement de rétraction va entraîner ce sentimental introverti dans une indépendance farouche suscitant des mécanismes de défense qui l'aideront à combler par lui-même le besoin d'attention désespérée qu'il ressent. Nous savons que les violents sont ceux dont les passions affectives sont brimées, celle-ci ressurgissant en bouffées de violence non contrôlées. Aussi cette énergie qui ne peut s'extravertie dans son domaine naturel va-telle chercher une autre issue. Dans son jeune âge, elle se transfère dans sa mâchoire de boxeur, rétractée-latérale sthénique elle aussi, qui commande le passage à l'acte, extravertie la révolte provoquée par le besoin d'amour non comblé.
   Cette mandibule large et carrée, au modelé anguleux, très sthénique, en rétraction latérale, vient apporter un besoin de réalisation concrète, l'ambition et la "débrouillardise". La tenue de la bouche, serrée par rapport au cadre, bien dessinée, favorise la canalisation d'instinct puissants dans la réalisation des buts provoqués par la révolte de l'étage affectif. Ce mal-aimé, ce laissé-pour-compte de la société espagnole, va le lui faire payer comme il le dit lui-même : "Le désespoir, l'individualisme à outrance, la marginalisation sont autant de facteurs qui, alliés à la culture dominante aliénante, poussent le jeune dans la voie d'une délinquance désespérée."
   Il résume aussi son massif affectif-instinctif par une formule qu'il emploie souvent. "Mon cas est très particulier et très concret". "Particulier" c'est la double rétraction affective qui lui donne ce sentiment d'être le seul au monde dans sa situation. "Concret", la mâchoire et les bosses sus-orbitaires qui l'accrochent à la réalité quotidienne.
   Dans cette photo nous ne pouvons analyser son étage cérébral, celui-ci étant partiellement caché. On ne voit que la zone des bosses sus-orbitaires qui ont l'air plus puissantes qu'à 36 ans, alliée à la puissance de la zone instinctive, cela renforce l'idée que sa révolte s'extravertissait dans un monde actif et instinctif. Il cache son front comme s'il avait un sentiment obscur de dévalorisation intellectuelle, en effet, à cette époque, il était analphabète et ne parlait pas couramment l'espagnol. S'il avait les possibilités intellectuelles qui se sont révélées plus tard ; elles étaient alors en sommeil. En effet les yeux petits, enfoncés sont marqués d'atonie, ce qui est le signe d'une intelligence qui est peu active, qui ne s'est pas encore éveillée, mise en action, et de plus l'œil chavire : Cette photo a été prise lors de son procès, et apprendre sa condamnation à mort devant un tribunal dont on ne comprend ni les règles, ni la langue peut expliquer son désespoir, la chute dépressive de ses yeux. Cependant la bouche n'a pas fléchi, elle reste ferme, à cette époque, la zone de faiblesse est intellectuelle. Il gardait ses ressources au niveau instinctif.

   L'itinéraire de cet homme fier que le dynamisme passionnel poussait à la lutte pour la survie, à ne supporter aucune contrainte, au défi, à l'indépendance et à la compétition l'a mené à se confronter à la privation de sa liberté.

   Après s'être évadé deux fois de façon rocambolesque, fait la une de tous les journaux pendant 5 ans de courses-poursuites et de clandestinité, pendant lesquelles, se moquant des gardes-civils, il réussit toujours à subvenir aux besoins de sa famille. En cellule de haute-sécurité, il comprit que s'il n'utilisait pas le système celui-ci allait le broyer définitivement. Il s'est mis à réfléchir :

   - "Quand j'étais "Quinqui", je n'ai jamais imaginé que je serais un jour avocat. Toute ma vie était centrée sur la recherche d'un quignon de pain. En prison on m'a donné à manger, du temps libre et l'accès aux livres."

   Il a découvert un monde nouveau, la passion d'apprendre, de faire travailler son outil intellectuel, jusque là en sommeil, il a repris espoir.

   Nous avons vu que dès son jeune âge la R.L.N. était dynamisante, dérivant l'énergie conflictuelle vers le bas, cette voie étant coupée en prison, elle trouve une issue vers le haut. On voit ce que cette rétraction a de positif. Son affectivité qui prédominait par son tourment peut maintenant s'épanouir de l'intérieur et lui faire concevoir un projet de vie. Essayez d'imaginer la somme d'énergie et de self-control qu'a dû représenter pour lui de se maîtriser à tous les instants pour pouvoir apprendre à lire et à écrire, accéder au droit d'apprendre un métier (technicien en électricité), puis d'entreprendre des études de droit. Toute incartade, toute réponse à une provocation de la part des gardiens, toute solidarisation visible avec une révolte de prisonniers (nombreuses dans les années 75) aurait été immédiatement sanctionnée par une rétrogradation dans le système de notation pénitentiaire, lui ôtant le droit de poursuivre sa formation.

   Tout dans sa morphologie le poussait à l'action d'éclat, son impulsivité, à répondre à toute provocation, mais sa maîtrise, le courage et la vigilance quotidienne face à l'humiliation permanente pendant dix ans, lui ont permis de passer du délinquant qui défie la Société à l'homme dont la maîtrise est un défi lui-même, n'ayant plus comme ressource que de se mesurer à lui-même, bâillonner son impulsivité pour accéder de nouveau à la liberté et à l'indépendance.

   Nous avons déjà vu que quand les passionnés trouvent une passion unique, ils se disciplinent. Evidemment dans cette lutte contre son impulsivité, le visage s'est arrondi, il a épaissit, le modelé s'est enrobé de prudence pour tempérer la fougue et l'hypersensibilité rageuse de notre "bel hidalgo", (la séduction romantique du jeune fugitif n'a sans doute pas été étrangère à l'engouement des médias pour ses aventures) son menton lui-même semble avoir été "embouti" par une rétraction de front, encapuchonnant son besoin d'action, impossible à satisfaire dans une cellule. Plus remarquable encore est la transformation du nez qui est devenu charnu. Nous ne devons pas oublier la loi de mouvement : la mimique expressive est presque plus importante que la structure. Jeune, les ailes du nez étaient statiques, collées, sans vibration. Il s'imposait alors, ne pouvait recevoir. Les ailes du nez se sont libérées, elles vibrent en expansion, l'affectivité autrefois étranglée peut maintenant jaillir librement. Le front aussi s'est dégagé, il s'affirme à découvert dans la confiance en sa propre valeur.

   L'homme n'a pas changé, il est passé d'une révolte instinctive à une révolte intellectuelle ; son affectivité pouvant s'exprimer, l'indépendance est moins farouche, il est devenu un intellectuel passionné qui a gardé sa mâchoire de réalisateur. La zone d'accomplissement qui était instinctive lorsqu'il était jeune est maintenant intellectuelle et nous pouvons étudier la structure de son front.
   Son front large, oblique, en expansion est finement différencié. Nous avons d'abord une zone sourcillière bien charpentée, mais pas très haute, qui lui assure un bonne observation de la réalité, une intelligence sensori-motrice qui s'allie à la sthénicité de sa mâchoire et à sa rétraction latérale et lui permet de bien "fonctionner" dans la réalité quotidienne, d'avoir des réflexes rapides , d'être vif, "débrouillard" pour sa survie. Le méplat de la zone de réflexion va apporter la possibilité de suspendre son élan de fauve pour adopter la meilleure stratégie, analyser les paramètres en jeu pour choisir la solution la plus adaptée à la situation présente et concrète. La vaste zone imaginative très bombée, va contribuer à élargir son champ de conscience, lui permettre de s'évader de la réalité, soit parce qu'elle est trop dure à vivre, soit pour prendre la distance nécessaire à recadrer un problème dans un ensemble plus vaste que son étroitesse apparente et de court-terme. Cependant cette zone est en proportion beaucoup plus grande que la zone basse du front ce qui, allié à 1’enfoncement des yeux, va nous donner un front d'idéologue, de doctrinaire.
   Les yeux sont très enfoncés et relativement petits par rapport au cadre. Ce sont des yeux perçants de fauve ou de chasseur, mais leur expression est parfois rêveuse - retrait de la réalité pour s'évader dans l'imaginaire ?
   Les sourcils sont fournis et droits, par contre ils s'éparpillent un peu vers l'extérieur. Ce pourrait être un affaiblissement de sa vitalité profonde.
   Nous avons donc une intelligence active, souple avec de bonnes capacités d'analyse et de synthèse, mais par contre élective dans ses choix, avec un esprit critique très fort. Le regard moins sthénique que les autres récepteurs, alliée à la vaste zone imaginative nous permet de comprendre comment l'aventurier a pu se faire poète et publier un recueil de poèmes de sa prison qui eût un vif succès en Espagne. Mais cette imagination est dynamisée par la passion, c'est une imagination constructive. Le besoin d'indépendance et de justice va lui permettre de construire une idéologie de compensation toute teintée d'idéalisme, de liberté et de justice.
   Le "narcisse" indépendant s'est identifié aux problèmes de ses co-détenus, il a transféré un problème personnel en problème de Société, se faisant le porte-parole de ceux que demandent le droit à la dignité humaine pour les prisonniers de tous les pays, la possibilité d'une réinsertion sociale réussie si on leur en donne les moyens, et dont il est l'exemple.
   Le niveau des sentiments est particulièrement réservé et pudique, cette partie s'est construite dans le manque et il restera éternellement méfiant, figé ou mal à l'aise quand on l'entraîne dans ce domaine. Réagissant par une distance orgueilleuse quand il est blessé. L'affection, c'est faire des choses ensemble. Il aime convaincre, entraîner, séduire mais par son intelligence et ses accomplissements. L'être humain, pour lui, n'a de valeur que par la perfection de sa production.

samedi 30 avril 2011

William de GALLES un homme d'action réservé


Portait minute sur la morphopsychologie de William de GALLES

  Visage typique de rétraction latérale par sa projection aérodynamique en avant des oreilles et l'aplatissement des côtés, le corps aux membres allongés, au buste "respiratoire", en V. Qui signe l'homme d'action qui a besoin de mouvement, de défis et de combats héroïques à mener. La rétraction frontale très forte sur la tenue de la bouche, la rétraction latéro-nasale forte et les yeux très abrités vient dompter le cheval fougueux et signe l'éducation rigoureuse, mais aussi son intégration dans la conduite et la personnalité. 
 

Son étage cérébral est le plus expansif, la mandibule le suit de près, l'étage affectif très marqué de rétraction, l'expansion des pommettes a été écrasée, elles étaient plus expansives dans l'enfance et même dans l'adolescence. La rétraction latéro-nasale est importante, l'affectivité est très intériorisée, pudique et réservée. Si le nez est puissant et projeté, il est très abrité. Le cœur de William est particulièrement bien protégé.
Les souffrances de son enfance ont été surmontées et intégrées. Il a acquis les défenses de la rétraction, la sensibilité de défense, c'est-à-dire, je me méfie de ce qui pourrait me faire du mal, et la sélectivité, je vais choisir avec soin et tester longuement la personne que je laisserai entrer dans mon cœur pour être sûr qu'elle ne le brisera pas. Je suis réservé et en recul, je réfléchis avant d'agir et cela me rend moins spontané qu'autrefois.
 
Sur le plan physique, les besoins profonds sont d'exercer son dynamisme, son besoin d'action et de défi avec un tempérament ardent et aventureux qui recherche les missions courageuses et renouvelées. Il aime être à l'initiative de ses actions. La rétraction frontale a assagi et dompté ce tempérament, il sait attendre et obéir quand il le faut, ronger son frein et ne point se précipiter sans réfléchir.
La bouche tenue sur une mandibule sthénique montre le développement de la volonté et de la ténacité, il a pris une affirmation personnelle solide, une capacité d'affrontement qui n'a pas besoin de s'exercer pour imposer le respect, car il est calme et responsable.
Il garde sa capacité à progresser mais la rétraction frontale et la tonicité  des récepteurs et du modelé font cependant craindre une certaine rigidité qui pourrait le figer dans la conservation de ses acquis plutôt que de vouloir évoluer et se remettre régulièrement en question.